Le marais est une formation paysagère au relief peu accidenté, où le sol est recouvert d'une couche d'eau stagnante et peu profonde de manière permanente ou temporaire et où se développe une végétation caractéristique.
La tourbière est un milieu particulier souvent associé au marais, la végétation qui s'y développe principalement est la sphaigne qui grâce à la combinaison de nombreux facteurs (hydrologie, absence d'activité biologique, climat...) se transforme en tourbe.
Globalement, ce sont des milieux humides déconnectés des cours d'eau et plans d'eau, pouvant être temporairement exondés et plus ou moins connectés à la nappe souterraine.
Ces types de zones humides jouent également un rôle important dans l'écosystème. Ce sont des réservoirs ponctuels d'eau et des lieux d'épuration. La végétation diversifiée, parfois très dense, retient la matière en suspension et les éventuels polluants présents dans les eaux de ruissellements ou les sources. Ces végétaux sont également de grands consommateurs de nutriments. Certains de ces milieux participent à la recharge des nappes phréatiques soit par une lente infiltration soit par ruissellement lors des débordements. Ils sont dans certains cas le réservoir d'espèces végétales relictuelles.
Malgré leurs nombreux intérêts écologiques, socio-économiques et patrimoniaux, certains de ces milieux humides sont atteints par diverses perturbations qui menacent leur structure et leur fonctionnement :
• le drainage ou le remblaiement pour des aménagements agricoles ou touristiques, extraction de la tourbe, plantation de résineux...,
• l'ennoiement pour la création de plans d'eau artificiels (pêche, chasse, tourisme, ouvrage hydroélectrique...),
• l'abandon de l'activité agropastorale entraînant un enfrichement et une avancée progressive de la forêt sur ces milieux humides engendrant une banalisation de la flore et la faune.