Espèces et milieux

Les tourbières hautes actives

Description

Il s’agit de tourbières acides, pauvres en éléments minéraux nutritifs, essentiellement alimentées par les eaux de pluie. Le niveau d’eau de ces milieux est plus élevé que la nappe phréatique environnante, et ils présentent une végétation de plantes vivaces dominée par les buttes à sphaignes colorées permettant la croissance de la tourbière.

Le terme « active » fait référence à la production de tourbe, due principalement aux parties mortes des sphaignes qui se momifient dans les eaux pauvres et acides.

Répartition

En France, cet habitat se rencontre, sur une grande partie du territoire, et sont particulièrement abondant dans les régions de moyenne montagne ou à l’étage intermédiaire (montagnard) des hautes montagnes (Vosges, Jura, Alpes du nord, Massif central, Pyrénées), également dans le Massif armoricain, le Bassin parisien et les Ardennes.

 

Valeur écologique et biologique

Cet habitat possède une très grande valeur patrimoniale. Ces tourbières constituent de véritables reliques postglaciaires se trouvant, sous non latitude, dans de rares régions au microclimat très particulier. Les conditions de vies y sont très contraignantes et les communautés animales et végétales s’y développant sont généralement strictement inféodées à ces milieux.

Les tourbières hautes actives constituent ainsi le refuge d’espèces extrêmement rares et/ou menacées dont la plupart, sur notre territoire, sont protégées au niveau national ou figurent sur les listes rouges d’espèces menacées en France.

Citons pour la flore, Les rossoslis, l’Adromède, le Lycopode inondé…, et pour la faune, le Fadet des tourbières (papillon) la Leucorrhine douteuse (libellule), le Lézard vivipare, le Pipit farlouse (oiseau)….

Menaces ponctuelles

Cet habitat a connu une forte régression au cours des dernières décennies. Les causes sont sensiblement différentes selon qu’il se trouve dans sa forme typique (haut marais ombrotrophe*) ou fragmentaire (habitat de tourbière active au sein de systèmes tourbeux de nature très variées).

Dans le premier cas, les principales causes de régression ont été le boisement artificiel, les extractions de tourbe pour le combustible ou pour l’activité horticole ; ces usages étant souvent accompagnés de drainage. Des problèmes liés au surpâturage, à la pratique du brûlis dirigé, au creusement de plans d’eau, à l’ennoiement, aux aménagements pour la pratique de ski de fond… sont également observables.

Dans le second cas, les menaces sont multiples et variées notamment l’intensification des pratiques agricoles, l’enrésinement et la populiculture, le creusement de plan d’eau, la mise en décharge, l’abandon des pratiques traditionnelles extensives d’entretien de ces milieux…

 

 

Source

Cahier d’habitats Natura 2000, connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire, tome3 Habitats humides.

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