Petit crapaud (3 à 5 cm) possédant un ventre jaune tacheté de gris bleuté contrastant avec la couleur terreuse de son dos. Cette coloration atypique et ses pupilles en forme de cœur le rendent facilement reconnaissable.
• En France :
Le Sonneur est commun dans un quart nord-oriental de la France (Franche-Comté, Lorraine) au climat plutôt continental, ainsi que dans le Limousin. Pour le reste du territoire, il est soit rare, soit absent ou disparu (nord, ouest et du sud de la France).
• Dans le Jura :
Même s'il est bien représenté dans la partie française de l'arc jurassien (forêt de Chaux et premiers plateaux du massif), sa population est en régression.
C'est une espèce de plaine, colline ou montagne ne dépassant qu'exceptionnellement 1000m dans le Jura, le Massif Central et les Alpes.
Le Sonneur fréquente des secteurs riches en points d'eau de très faible surface de préférence et pauvre en autres amphibiens et poissons. Son habitat terrestre se constitue en général d'une mosaïque de milieux ouverts et de boisements (carrière, gravière, pâture, verger accotement routier, coupe forestière...). Même si son habitat aquatique est souvent d'origine humaine (ornière, fossé de drainage, chablis inondés, bassin divers...), il peut être observé le long des ruisseaux, sources, tourbières de pente, bras morts, bords d'étangs marécageux...
L'activité de l'espèce débute souvent en mai et se termine aux alentours de septembre. Sa saison de reproduction dure environ 4 mois (fin avril à mi-août). La ponte a lieu généralement en soirée dans un milieu aquatique. Une femelle pond, en général, quelques centaines d'œufs. 5 jours après la ponte le têtard éclot, sa métamorphose durant entre 34 à 131 jours et il atteindra sa maturité sexuelle au bout de 2ans. L'espèce vit en moyenne 9 à 10 ans.
L'adulte s'éloigne rarement de son habitat aquatique pour hiverner à terre (moins de 200m). Il se nourrit de lombrics, de petites limaces et d'insectes
En France, cette espèce est protégée et classée parmi les espèces « Vulnérables » dans le livre rouge des vertébrés de France. Elle est également citée dans l'annexe II de la convention de Berne et dans l'annexe II de la directive Habitats.
Sources :
• ACEMAV Coll., DUGUET R et MELKI F éd., 2003 - Les Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France 480 p.)
• Site internet : Reptiles & Amphibiens de France